Panneau 24 - L'ACBB : section football (1956-1970) avec photographie comparative
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Le Courrier de l’Ouest a réalisé une enquête de longue haleine sur la société angevine en l’année 1960, dans laquelle un pan important était consacré au développement du sport à Belle-Beille. Le club de football fut appelé "club champignon", en référence au fait que les clubs sportifs, comme les bâtiments, ont poussé très vite dans le quartier.
Dans les débuts de la construction de la cité de Belle-Beille, le besoin sportif était manifeste chez la population, en particulier chez la jeunesse qui souhaitait pratiquer des activités. Cela a contribué au développement rapide de l’ACBB. Le projet d’un club sportif est né en 1955, peu de temps après la fondation de la cité, pour finalement aboutir l’année suivante avec la section football. Les débuts furent difficiles, puisque l’absence d’espace vert pour les entraînements dans le quartier obligeait les équipes à se déplacer sur les terrains adverses.
Le football et le basket-ball étaient prédominants en 1960, et seules la natation et la boule lyonnaise bénéficiaient elles-aussi de sections officiellement constituées. D’autres disciplines (volley, ping-pong, judo, handball) naquirent dans les années qui suivirent, mais elles souffrirent longtemps de l’absence d’infrastructures, en particulier d’une salle omnisports.
Le lancement du club de foot constitua le vrai début du sport dans le quartier, qui a toujours été marqué par un esprit communautaire et identitaire très fort : tous les joueurs du club avaient une attache à Belle-Beille. Dans une interview, l’un des dirigeant et fondateur du club, Georges Landreau, affirmait que cet esprit sportif communautaire était propre à Belle-Beille et faisait partie de l’identité du quartier. On parlait d’une « cité dans la ville ». L’organisation du sport à Belle-Beille était un « fait social » selon Le Courrier de l’Ouest. Les supporters jouaient un rôle majeur dans la vie du club : encouragements sur le terrain, manifestations au profit de la société sportive, organisation de la propagande du club, entretien du matériel, détection de nouveaux membres, organisation de la cavalcade annuelle de Belle-Beille. Ce faisant, ils participèrent au développement de l’aspect associatif et au renforcement des liens entre l’Athletic club et les habitants du quartier.
Au sein de la section football, une promenade de fin de saison était organisée annuellement, pour maintenir la bonne ambiance au sein du club. Chaque joueur était d’ailleurs très impliqué dans la réussite de son équipe, un aspect renforcé par "l’esprit de quartier" qui régnait. Les membres du club formaient un véritable groupe d’amis, qui ne se réunissait pas seulement pour les matchs ou les entrainements. Ils se retrouvaient régulièrement au café de quartier Rouzic, avec les habitants du quartier, et formaient avec eux une communauté soudée.